Compostage : cette erreur qu’il ne faut surtout pas faire lorsqu’il fait froid !

Le compostage est une pratique écologique et économique qui permet de valoriser les déchets organiques du jardin et de la cuisine en produisant un engrais naturel pour vos plantes.

En hiver, les températures baissent, ce qui a un impact sur le processus de décomposition des matières organiques. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le compostage ne s’arrête pas durant cette période, mais il ralentit considérablement. L’aération du compost en hiver n’est donc pas nécessaire, voire déconseillée.

Pourquoi ne pas aérer son compost en hiver ?

Lorsque vous aérez votre compost en brassant la matière à l’aide d’une fourche ou d’un autre outil, vous introduisez de l’air et donc de l’oxygène dans le tas. Cela favorise la décomposition et accélère le processus de compostage. Cependant, en hiver, il est préférable de limiter cette action pour plusieurs raisons :

  • Préserver la chaleur : Toute activité biologique produit de la chaleur, y compris celle des micro-organismes présents dans votre compost. Aérer le tas reviendrait à dissiper cette chaleur et ainsi ralentir davantage la décomposition.
  • Protéger la faune : De nombreux petits animaux et insectes, tels que les vers de terre, se réfugient dans le compost pour passer l’hiver. Les déranger en brassant le tas pourrait leur être fatal.
  • Eviter le compactage : En hiver, l’humidité ambiante a tendance à rendre le compost plus humide. Ne pas aérer permet de conserver une certaine porosité de la matière et évite qu’elle ne se tasse trop, ce qui serait néfaste pour la décomposition.

Adapter sa pratique du compostage en hiver

Même si l’on doit éviter d’aérer son compost durant la saison froide, cela ne signifie pas qu’il faille abandonner cette pratique écologique. Voici quelques conseils pour bien gérer votre compost en hiver :

  • Continuer à apporter des déchets organiques : Ne cessez pas d’alimenter votre compost avec les épluchures de légumes, les restes de repas ou les feuilles mortes. Ils permettront de maintenir une activité biologique minimale et apporteront des nutriments supplémentaires pour le printemps.
  • Couvrir le compost : Pour protéger votre tas des intempéries et préserver sa chaleur interne, pensez à le couvrir avec une bâche, un carton ou tout autre matériau isolant. Veillez toutefois à ce que la couverture ne soit pas étanche afin de conserver une certaine circulation d’air.
  • Maintenir un bon équilibre : Les déchets organiques se classent en deux catégories : les matières vertes (humides et riches en azote) et les matières brunes (sèches et riches en carbone). En hiver, il est important de conserver cet équilibre pour assurer une décomposition optimale. Pour cela, alternez les couches de déchets verts et bruns.

Le printemps, le moment idéal pour reprendre l’aération

Avec l’arrivée des beaux jours et la hausse des températures, le processus de compostage va naturellement s’accélérer. C’est à ce moment que vous pourrez reprendre l’aération de votre tas sans craindre de compromettre la décomposition ou d’importuner la faune qui y vit. Le printemps est également propice à l’utilisation du compost mûr dans vos plantations et vos massifs, pour apporter des nutriments essentiels à la croissance de vos végétaux.

En somme, il est essentiel d’adapter sa pratique du compostage aux conditions climatiques afin d’en tirer le meilleur parti tout au long de l’année. En évitant d’aérer votre compost durant l’hiver, vous préservez la chaleur interne du tas, protégez la faune qui y vit et favorisez une décomposition optimale lorsque les températures remontent.

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